Vous avez peut-être lu qu’on ne peut pas voyager seul en Chine. Que personne ne parle anglais. Que les enfants ne sont pas les bienvenus. Que la police surveille tout, que les arnaques sont partout, que c’est trop grand, trop différent, trop compliqué. Ces phrases reviennent souvent, toujours prononcées par ceux qui ne sont jamais vraiment partis.
Mais la vérité est ailleurs. La Chine accueille, étonne. Elle désoriente parfois, mais elle touche au cœur. Elle vous transforme, si vous acceptez de la rencontrer pour ce qu’elle est : vaste, vivante, humaine.
Ce guide n’est pas un mode d’emploi rigide. C’est une main tendue. Une façon de vous aider à avancer pas à pas, à faire de cette préparation une première immersion dans le voyage lui-même. Car une chose est sûre : plus vous prendrez soin de cette phase d’avant, plus votre aventure en Chine se déroulera avec fluidité et émerveillement.
Respirez. Préparez. Le voyage commence bien avant d’avoir quitté la maison.
Planifier, préparer, organiser
C’est ce que font agences de voyage, en échange d’un prix plus élevé : elles tracent l’itinéraire, réservent, anticipent les imprévus. Mais si vous partez par vous-mêmes – et vous avez bien raison – alors ce soin-là, c’est à vous de l’apporter. Et croyez-moi, il vous le rendra au centuple.
La Chine n’est pas une terre qui se découvre au hasard, du moins pas au premier voyage. Elle demande un peu de méthode, beaucoup de curiosité, et une attention patiente aux détails. Ici, improviser peut coûter du temps, de l’argent, et parfois un peu de sérénité. Mais préparer, ce n’est pas enfermer le voyage dans un cadre rigide. C’est lui offrir les conditions pour s’épanouir.
Commencez par dessiner les grandes lignes :
- Quelles régions souhaitez-vous explorer ?
- Combien de temps y rester ?
- Comment passer de l’une à l’autre ?
- Où dormirez-vous, et comment vous rendre de la gare ou de l’aéroport jusqu’à votre hébergement ?
- Que voulez-vous vraiment voir, vivre, ressentir dans chaque lieu ?
Découvrir la Chine authentique, un voyage au cœur de l'inoubliable
Découvrir le côté moderne de la Chine, entre tradition et innovation
Se ressourcer en pleine nature, une odyssée à travers les terres chinoise
Une échappée belle à vélo dans les campagnes chinoises
Explorer la vie nocturne urbaine dans les plus grandes villes de Chine
Suivre les traces des anciennes caravanes sur la Route de la soie
Top 10 des villes incontournables à visiter en Chine
Les 10 plus belles petites villes de Chine au charme incomparable
Escapade au cœur des villes d'eau en Chine : 10 destinations fascinantes
9 villes anciennes en Chine qui ont conservé leur charme historique
Top 10 des villes chinoises au riche patrimoine culturel
Plus grandes villes de Chine, les 10 métropoles chinoises les plus influentes
Les 5 anciennes capitales de la Chine à visiter
Des horizons futuristes : les 5 villes cyberpunk incontournables de Chine
- Quel confort attendez-vous ?
- Combien de déplacements prévoyez-vous ?
- Quel type d’hébergement recherchez-vous ?
- Et surtout… que voulez-vous vivre sur place ?
- Les transports (billet d’avion international, trains, vols intérieurs) ;
- Les hébergements, qui peuvent varier de 10 € pour un lit en dortoir à plusieurs centaines pour un hôtel haut de gamme.
- les vols ou trains à prendre, les horaires, les numéros, les accès aux gares ou aéroports ;
- les adresses de vos hébergements, en caractères chinois, avec leur localisation précise et la station de métro la plus proche ;
- les visites prévues, leurs horaires d’ouverture, le prix d’entrée, la manière de s’y rendre.
Notez tout, sans chercher à tout figer. Ce n’est pas un planning que vous construisez, c’est une carte intérieure. Un canevas souple, sur lequel le hasard pourra broder.
En Chine, le quotidien peut vite devenir un petit défi logistique : l’écriture, les transports, la barrière de la langue. Alors autant vous alléger l’esprit en amont. Vous verrez, tout devient plus simple quand vous avez une vision claire de votre parcours.
Mais gardez un coin d’ombre dans votre programme. Laissez place aux détours, aux jours sans but, aux imprévus qui font souvent les plus beaux souvenirs. Planifier, oui. Mais toujours avec souplesse, comme un souffle qui s’adapte au vent.
Choisir la date de départ et la durée du séjour
La Chine se laisse approcher toute l’année. Il n’existe pas de saison parfaite, seulement des atmosphères différentes À chaque période ses lumières, ses visages, ses silences. Le plus dur, ce n’est pas de choisir quand partir, mais quelle Chine vous souhaitez rencontrer.
Au printemps, les arbres bourgeonnent dans les parcs de Pékin, les pivoines s’ouvrent dans les temples de Luoyang, et les rizières du Sud commencent à se remplir d’eau. C’est une saison douce, vivante, mais parfois capricieuse — la pluie peut surgir sans prévenir.
L’automne, quant à lui, offre une lumière dorée, des feuilles rouges qui dansent sur les toits des hutongs, des montagnes embrasées dans le Sichuan. L’air est plus sec, plus limpide. Beaucoup le considèrent comme le meilleur moment pour voyager.
L’été est chaud, humide, parfois écrasant dans les villes. Mais c’est aussi la saison des festivals nocturnes, des marchés animés jusqu’à minuit, des campagnes baignées de vert. On y voyage autrement, plus lentement.
Et puis il y a l’hiver. Un froid sec au nord, parfois mordant, mais aussi une Chine plus intime, dépouillée, majestueuse. Les foules se font rares, les prix baissent, et le silence devient complice. Il suffit d’être bien couvert, et l’on découvre une forme de beauté tranquille.
Seule exception : le Nouvel An chinois, période de grandes migrations intérieures. À éviter, si vous le pouvez.
Quant à la durée idéale... Deux semaines, c’est un minimum pour commencer à sentir le rythme du pays. Trois semaines, c’est mieux, surtout si vous voulez mêler villes et campagnes, lenteur et mouvement. Car la Chine est vaste, et chaque déplacement peut prendre du temps. Même en train à grande vitesse, les distances restent celles d’un continent.
Alors prenez le temps. Offrez-vous ce luxe. Vous verrez, en Chine, plus on ralentit, plus on voit.





Définir son itinéraire
C’est ici que le rêve devient carte. L’envie devient tracé. Et que, peu à peu, la Chine prend forme sous vos yeux.
Vous ne pourrez pas tout voir. Et c’est tant mieux. Car un bon itinéraire n’est pas celui qui empile les lieux, mais celui qui raconte une histoire — la vôtre.
Alors demandez-vous : qu’est-ce qui vous appelle ? Est-ce la lenteur hypnotique des rizières en terrasses du Guangxi ? Les toits courbés des palais anciens ? Le frisson de marcher sur la Grande Muraille au petit matin ? L’énergie vibrante d’une ville tentaculaire comme Shanghai ? Ou la douceur des campagnes du Yunnan, où le temps semble s’être arrêté ?
Ne cherchez pas à trop en faire. La Chine est immense, les distances grandes, et chaque déplacement vous prendra plus de temps qu’il n’y paraît. Passer d’une ville à l’autre chaque jour, c’est transformer votre voyage en course contre la montre. Essayez plutôt de rester trois nuits minimum au même endroit. Cela vous laissera le temps de comprendre, de flâner, de respirer.
Commencez par esquisser les grandes étapes, puis reliez-les avec lucidité. Vérifiez les temps de trajet, les options entre train et avion. Le site trip.com est un bon compagnon : il vous indiquera les horaires, les durées, les tarifs. Vous verrez vite si votre itinéraire tient la route… ou si vous devez l’alléger.
Et surtout, ne cherchez pas la perfection. Votre premier jet sera sans doute trop ambitieux. C’est normal. Affinez, réduisez, recentrez. Mieux vaut voir moins, mais voir mieux. La Chine ne se conquiert pas, elle se laisse approcher, lentement.
Déterminer un budget réaliste
C’est ici que le rêve commence à prendre forme… ou qu’il s’ajuste. Le budget, ce n’est pas l’ennemi du voyage : c’est ce qui lui donne sa respiration. Sa cadence. Son possible.
La Chine a changé. Elle n’est plus ce pays bon marché que l’on visitait pour trois fois rien, sac sur le dos et riz en poche. Elle s’est développée, vite, fort, parfois de manière vertigineuse. Mais elle reste accessible, surtout si l’on prend le temps de comprendre où l’on met les pieds — et l’argent.
Entre une mégapole comme Shanghai et un village du Guizhou, les écarts de prix sont parfois saisissants.
Les grandes villes vous rappelleront vite les tarifs européens, tandis que les zones rurales, elles, offrent encore une hospitalité simple et abordable. Tout dépend donc de votre style de voyage, et du visage de la Chine que vous choisissez d’explorer.
Posez-vous les bonnes questions :
Les postes les plus lourds sont souvent les mêmes :
Ajoutez les repas, les visites, les imprévus. Et prévoyez une marge. Toujours.
Pour gagner en clarté, simulez vos dépenses sur des plateformes comme trip.com pour les trains, les vols et les hôtels. Vous verrez vite si votre itinéraire est réaliste… ou s’il faut le réinventer un peu.
Enfin, sachez-le : plus votre voyage sera long, plus le coût quotidien aura tendance à baisser. En Chine, voyager lentement, ce n’est pas seulement plus doux. C’est aussi souvent plus économique.
Réserver billets d'avion, transports et hébergements
Une fois votre itinéraire dessiné et votre budget affiné, vient le moment de poser des repères concrets sur cette carte mentale : les réservations. C’est le moment où le voyage passe de l’idée à la réalité.
Commencez par les billets d’avion. Ils définiront vos dates, donneront le ton. Les prix varient d’un jour à l’autre, parfois sans logique apparente, alors soyez souples, comparez, observez. Parfois, réserver un vol un mercredi plutôt qu’un vendredi suffit à alléger votre budget.
Une fois les vols fixés, passez aux hébergements. En Chine, il est vivement conseillé de tout réserver à l’avance, surtout si vous voyagez en haute saison ou dans des zones très touristiques. Cela ne vous enferme pas, au contraire : de nombreuses plateformes permettent l’annulation gratuite. Et sur place, vous aurez bien mieux à faire que de chercher une chambre avec votre sac sur le dos.
Pour les trains, soyez attentifs : on ne peut les réserver que 30 jours à l’avance. Mais n’attendez pas la dernière minute. Certains trajets, surtout aux heures les plus pratiques, se remplissent vite. L’avantage ? Le prix ne change pas. Il n’y a pas de fluctuations selon la demande. Ce qui compte, c’est d’être dans les temps.
Enfin, imprimez vos réservations : vols, hôtels, numéros de confirmation. Vous en aurez besoin, surtout si vous voyagez dans des zones sans réseau, ou pour certaines démarches administratives. Un petit dossier papier, glissé dans votre sac, peut vous épargner bien des soucis.
Ces réservations, c’est comme planter des balises sur le chemin. Ce n’est pas figer l’aventure, c’est lui donner un socle stable pour mieux s’en détacher ensuite.
Plus de visa pour les séjours de moins de 30 jours
Depuis le 30 novembre 2024, les voyageurs français n’ont plus besoin de visa pour entrer en Chine, à condition que leur séjour ne dépasse pas 30 jours. Cette exemption s’applique pour le tourisme, les affaires, les visites familiales ou un simple transit. Un vrai souffle de simplicité dans un monde souvent trop administratif.
Cela signifie que pour un premier voyage, un séjour d’exploration, ou même un périple bien rempli sur trois semaines, vous n’avez aucune démarche à effectuer avant le départ, si ce n’est vérifier que votre passeport est valide au moins six mois après votre entrée sur le territoire.
Ce nouveau cadre s’inscrit dans une politique d’ouverture expérimentale, régulièrement prolongée, qui vise à faciliter les échanges. Il est donc toujours bon, avant de partir, de vérifier que la mesure est maintenue à la date de votre départ — une simple recherche sur le site de l’ambassade suffit.
Et si vous souhaitez rester plus de 30 jours, alors il vous faudra demander un visa touristique classique. Le visa peut aussi être nécessaire dans certains cas particuliers, comme un séjour pour études, travail ou volontariat. Dans ces situations, la démarche reste la même : fournir un dossier complet, et passer par un centre de visa agréé en France.
Mais pour la grande majorité des voyageurs, cette nouvelle règle change tout : partir en Chine devient soudain plus simple, plus fluide, plus spontané. Et cela donne envie de dire oui, enfin, à ce pays qui vous attend.
Dans l'article ci-dessous, je vous donne une astuce pour prolonger votre séjour au délà des 30 jours, tout en restant dans le cadre de l'exemption de visa.
Détaillez votre itinéraire jour par jour
Une fois les grandes lignes en place, vient le moment d’entrer dans la matière du voyage. Jour après jour. Ville après ville. C’est là que tout prend forme, que les rêves deviennent trajets, que les envies se traduisent en chemins.
Prenez une feuille ou un carnet, et commencez à noter ce que vous souhaitez vivre dans chaque ville. Pas tout, juste l’essentiel. Ce que vous ne voulez surtout pas manquer.
La Cité Interdite au lever du jour, une marche sur la Grande Muraille, un marché animé, un temple reculé, une maison de thé oubliée.
Puis regardez comment ces lieux s’articulent. Combien de temps faudra-t-il pour y aller ? À quelle heure ouvrent-ils ? Quel métro prendre, quel bus, quel détour ? Ce temps de déplacement, souvent sous-estimé, peut rapidement grignoter vos journées si vous ne l’anticipiez pas un peu.
Pensez aussi en quartiers. Ne cherchez pas à tout voir. Privilégiez une zone par jour. Cela allège l’esprit, réduit la fatigue, et permet surtout de prendre le temps d’observer, de s’attarder, de s’arrêter. L’itinéraire n’est pas une course, c’est une respiration.
Et puis, il y a ce que vous ne planifiez pas… mais qui compte tout autant. Une ruelle silencieuse, une scène de rue, un vieil homme qui joue de l’erhu. Laissez de l’espace à l’inattendu.
N’oubliez pas non plus la nourriture, car en Chine, c’est un voyage à part entière. Faites une petite liste des plats que vous rêvez de goûter. Et surtout… soyez attentifs à vos envies sur place. Si une enseigne vous attire, si une odeur vous appelle, arrêtez-vous. L’improvisation aussi a bon goût.
Préparer différents moyens de paiement
Oubliez presque tout ce que vous savez sur la manière de payer. En Chine, le portefeuille a disparu, ou presque. Ici, on ne sort plus la carte bancaire, et on utilise de moins en moins l’argent liquide. Tout passe par le smartphone : un geste rapide, un QR code scanné, et c’est réglé.
Les applications Alipay et WeChat Pay sont partout. Dans les supermarchés, les taxis, les restaurants, les petites échoppes de rue, les marchés du matin…
Même pour acheter une brochette au coin d’un temple, c’est avec le téléphone que l’on paie. Dans les grandes villes, plus de 90 % des transactions sont désormais numériques.
Bonne nouvelle : vous pouvez, vous aussi, les utiliser en tant que voyageur étranger. Il est possible de lier votre carte Visa ou Mastercard internationale à ces applications, sans compte bancaire chinois. Cela change tout. Installez-les avant de partir, prenez le temps de les configurer, et votre quotidien sur place en sera transformé. C’est simple, fluide, et très sécurisé.
Cela dit, gardez un peu d’argent liquide sur vous. Certaines zones rurales ou petits établissements traditionnels n’acceptent que les espèces. Vous pourrez échanger vos euros dans les banques autorisées, ou bien retirer des yuans dans les distributeurs automatiques, avec votre carte internationale — à condition qu’elle soit compatible.
Attention, les cartes Visa et Mastercard sont très peu acceptées pour les paiements directs, sauf dans les hôtels haut de gamme ou les aéroports. Le réseau chinois repose sur UnionPay, un système différent. Autrement dit : ne comptez pas forcément sur votre carte pour payer sur place.
En Chine, c’est votre téléphone qui devient votre porte-monnaie. Et le monde entier tient dans la paume de votre main.





Prévoir un accès internet une fois sur place
En Chine, avoir internet n’est pas un confort, c’est un compagnon de route. Un guide silencieux, discret, mais indispensable pour se repérer, traduire, communiquer, réserver… et parfois simplement se rassurer.
La bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, plus besoin d’attendre d’être sur place pour acheter une carte SIM. Les e-SIM sont désormais largement disponibles, et si votre téléphone est récent et compatible, vous pouvez activer votre forfait chinois directement depuis la France, avant même d’avoir bouclé votre valise. Cela vous permet d’arriver connecté, autonome, serein.
En quelques clics, vous disposez d’un forfait data performant, souvent bien plus avantageux que les options internationales de votre opérateur européen.
Des plateformes comme Airalo, Holafly ou même Orange proposent des e-SIM valables sur tout le territoire chinois.
Si votre appareil ne prend pas en charge les e-SIM, pas de panique : vous trouverez aussi facilement, dès votre arrivée, des boutiques d’opérateurs (China Unicom, China Mobile, China Telecom) où acheter une carte SIM physique, à insérer dans un téléphone débloqué.
Quel que soit votre choix, avoir internet partout, tout le temps, changera votre façon de voyager. Vous pourrez consulter vos itinéraires, appeler un Didi (le Uber chinois), scanner des QR codes pour payer, ou encore traduire un menu écrit uniquement en caractères.
Mais attention : de nombreux sites occidentaux sont bloqués par le Grand Firewall chinois. Cela inclut Google, WhatsApp, Facebook, Instagram, et parfois même vos mails. Pour les contourner, vous devrez installer un VPN fiable avant de partir, car il sera souvent impossible de le télécharger une fois sur place.





Les questions que vous pouvez vous poser sur la Chine
La Chine intrigue, fascine, parfois déroute. Avant de partir, il est naturel d’avoir mille questions en tête — et parfois autant d’appréhensions. C’est loin, c’est vaste, c’est différent. Et c’est justement ce qui en fait toute la richesse.
Vous vous demandez peut-être si vous allez vous faire comprendre, si vous saurez vous orienter, si les gestes du quotidien seront simples. La barrière de la langue revient souvent, et à juste titre : en dehors des grandes villes ou des lieux touristiques, l’anglais reste peu parlé. Mais n’en faites pas une crainte. Faites-en un jeu. Une ouverture. Un sourire peut tout changer, et vous verrez que les Chinois font preuve d’une incroyable patience et bienveillance, surtout quand vous essayez quelques mots de mandarin.
Vous vous posez peut-être aussi des questions sur la sécurité, la propreté, l’accueil… Là encore, vous serez sans doute surpris. La Chine est un pays sûr, les rues sont bien éclairées, les gens respectueux. Vous y croiserez mille attentions discrètes, des regards curieux mais rarement intrusifs.
Oui, vous serez parfois déstabilisé. C’est inévitable. Mais ce sont précisément ces moments qui font basculer le voyage dans quelque chose de plus grand : une remise en question, une ouverture, une rencontre.
N’ayez pas peur de ne pas tout comprendre. En Chine, on apprend à lâcher prise. À faire confiance. À avancer un pas après l’autre, même sans tout maîtriser. Et c’est souvent là que commence la vraie magie.





Ne rien oublier d'important dans ses bagages
Faire sa valise, c’est déjà un peu partir. C’est plier ses habitudes, glisser ses repères dans un sac, et se préparer à l’inconnu. Pour la Chine, cette préparation mérite un peu d’attention.
Le pays est vaste, les climats contrastés. Entre le froid sec de Pékin en hiver et la moiteur tropicale de Guilin en été, il peut y avoir un monde. Avant de boucler vos bagages, vérifiez la météo des régions que vous allez traverser — elle vous évitera bien des surprises.
Côté vêtements, pas de règles strictes : habillez-vous simplement, confortablement, comme vous aimez. Mais n’oubliez pas l’essentiel : une bonne paire de chaussures. Vous allez marcher, beaucoup. Dans les ruelles pavées des vieilles villes, sur les escaliers de la Grande Muraille, ou à travers les allées ombragées des parcs… vos pieds seront vos meilleurs alliés.
La Chine moderne a tout ce qu’il faut. Vous pourrez acheter facilement ce que vous auriez oublié. Mais mieux vaut partir avec ce dont vous avez vraiment besoin. Mais ne chargez pas trop. Laissez de la place. À l’intérieur de la valise, comme dans le cœur. Vous reviendrez sûrement avec autre chose que ce que vous aviez prévu d’emporter.





Notez tout sur un carnet de voyage
Il y a quelque chose de précieux à écrire les choses à la main, dans un carnet que l’on garde près de soi. Un objet simple, modeste, mais qui devient un compagnon fidèle. Un ancrage dans le mouvement du voyage.
Avant même de partir, ce carnet peut vous rendre d’innombrables services. Notez-y les informations essentielles : les coordonnées de l’ambassade de France et des consulats, selon les villes que vous visitez, les numéros d’urgence de votre assurance voyage, votre numéro de contrat, les démarches en cas de pépin.
On espère ne jamais avoir à s’en servir. Mais savoir que tout est là, c’est déjà s’alléger d’un poids.
Puis, détaillez votre itinéraire jour par jour :
Ajoutez même un petit plan dessiné à la main, si cela vous aide à vous orienter. Parfois, ce sont ces détails simples qui vous évitent bien des détours. Ce carnet, vous pouvez le consulter dans le métro, dans une ruelle sans réseau, ou le confier à un chauffeur de taxi qui ne parle pas anglais. Il vous suit, vous soutient, vous recentre.
Mais n’en faites pas un cadre rigide. Laissez-y de l’espace pour l’imprévu. Le détour imprévu, l’invitation surprise, l’envie de rester un jour de plus. Le voyage, le vrai, aime les marges. Et souvent, ce sont les pages blanches qui racontent les plus belles histoires.
Il n’y a pas de voyage parfait. Pas d’itinéraire idéal. Il n’y a que des départs sincères, des chemins ouverts, des instants que l’on accueille avec curiosité.
Préparer un voyage en Chine, ce n’est pas cocher des cases. C’est s’ouvrir à un monde à part entière. Un monde qui parle autrement. Qui respire autrement. Qui vous invite, si vous l’écoutez bien, à ralentir, à regarder, à ressentir.
Vous ferez des erreurs. Vous vous perdrez, peut-être. Vous vous émerveillerez, souvent. Vous vous demanderez parfois ce que vous faites là. Et puis, un jour, en marchant dans une ruelle au hasard, en croisant le regard d’un inconnu, en entendant le chant d’un vendeur ambulant à l’aube… vous saurez pourquoi vous êtes venus.
La Chine ne se livre pas d’un seul coup. Elle se découvre par fragments, dans les détails, les gestes, les silences. C’est un pays qui ne s’explique pas. Il se vit, il se traverse. Et il vous transforme, lentement, profondément.
Alors partez. Préparez autant qu’il le faut, puis laissez place à l’inattendu. Offrez à ce voyage un peu de vous. Il vous rendra bien plus que ce que vous pensiez chercher. Et souvenez-vous : en Chine, ce n’est pas seulement le paysage qui change. C’est le regard.





