Premier voyage en Chine : 10 choses à savoir avant de partir

10 choses à savoir avant de faire votre premier voyage en Chine

Il y a des voyages qui effleurent, et d’autres qui bouleversent. La Chine fait partie de ceux-là.
Elle ne se laisse pas saisir d’un regard, ni même d’un seul séjour. Elle résiste, elle surprend, elle transforme.
Depuis qu’elle a entrouvert ses portes à la fin des années 70, elle n’a cessé de se métamorphoser. Villes tentaculaires, trains à grande vitesse, centres commerciaux démesurés… Le présent chinois file à toute allure, sans jamais renier les siècles qui le précèdent. Et c’est peut-être cela qui attire tant de voyageurs : cette impression de traverser le passé en marchant vers l’avenir.

La Chine m’a d’abord été étrangère, mystérieuse, presque intimidante. Et puis elle est devenue un visage, une voix, une présence familière : celle de Haixia, mon épouse, mon guide et mon lien vivant avec ce pays immense. Grâce à elle, j’ai appris à regarder autrement. À écouter plus doucement. À comprendre sans toujours traduire.

Organiser une voyage en Chine demande un peu de préparation. Même pour nous, malgré nos liens, il y a eu des surprises, des maladresses, des moments d’inconfort. Mais aussi, des instants de grâce qu’aucun voyage organisé ne pourra jamais offrir. Oui, nous avons fait des erreurs. Oui, nous avons parfois manqué de confort ou d'efficacité. Mais en échange, nous avons goûté à une Chine plus intime, plus vraie, plus touchante.

Ce guide est né de cette expérience. Il ne cherche pas à tout prévoir, mais à vous donner des clés. Des repères, des conseils, et peut-être l’élan nécessaire pour partir à votre tour, le cœur ouvert, l’esprit libre.

Apprivoiser la différence : accepter l’étrangeté sans la juger

La Chine n’est pas une destination lisse. Elle ne cherche pas à vous plaire. Elle se montre comme elle est : immense, foisonnante, parfois déroutante.

Ici, tout semble plus grand, plus dense, plus rapide. À peine posé le pied à l’aéroport, vous serez saisi par la foule, le rythme, les sons — cette énergie qui ne s’explique pas, mais qui vous emporte. Ce n’est pas « trop », ce n’est pas « bizarre ». C’est simplement… autre.

En tant que couple franco-chinois, nous avons souvent été les témoins de ces premiers pas hésitants, de ce regard occidental qui cherche ses repères et se heurte parfois à l’incompréhensible. Il y a des choses qu’on ne comprend pas tout de suite : des habitudes, des gestes, des silences aussi. Et pourtant, en Chine, rien n’est gratuit. Tout a sa logique, même si elle vous échappe au début.

Vous serez tenté de comparer. C’est normal. C’est humain. Mais rappelez-vous que l’étranger ici, c’est vous. Et que la Chine n’est pas un décor. Elle n’a pas été pensée pour vous séduire ou vous ressembler.

Il est facile de juger un pays. Bien plus difficile d’apprendre à le lire. Cela peut prendre du temps. Une vie, peut-être. Mais c’est là que le voyage commence vraiment.

Accepter la différence ne veut pas dire tout cautionner. Cela veut simplement dire : je suis ici pour comprendre un peu, ressentir surtout, sans imposer mes cadres, mes normes, mes attentes. Et si vous laissez tomber les comparaisons, vous verrez que ce qui vous paraissait étrange finira par devenir familier. Et même, parfois, attachant.

Plus besoin de visa pour voyager en Chine

Il fut un temps où préparer un voyage en Chine, c’était aussi se perdre dans la paperasse. Formulaires, réservations imprimées, délais incertains, allers-retours au consulat… Le voyage commençait souvent dans les couloirs d’une administration. Mais depuis le 30 novembre 2024, quelque chose a changé. Une porte s’est ouverte, silencieusement.

Si vous êtes de nationalité française, vous pouvez désormais entrer en Chine sans visa, à condition de ne pas dépasser 30 jours sur place.

Que vous veniez pour découvrir, pour retrouver de la famille, pour affaires ou pour simple curiosité, vous n’avez plus besoin de ce précieux sésame. Une invitation en toute légèreté, presque inattendue, dans un monde qui aime tant les barrières.

Pour nous, qui avons toujours voyagé avec cette double identité — occidentale et chinoise —, cette nouvelle facilité a le goût d’un souffle. Elle efface un peu des distances. Elle rend l’élan plus naturel, plus spontané. Évidemment, il reste les formalités d’usage : un passeport valide, un billet aller-retour, une adresse où poser vos valises la première nuit. Mais plus de course au visa. Plus d’attente.

Alors partez légers. Avec juste ce qu’il faut dans le sac, et l’esprit libre. La Chine vous attend. Sans tampon, sans barrière. Juste vous, face à elle.

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Prenez un VPN avant votre départ

Il y a des silences choisis, et d’autres imposés. En Chine, l’accès à Internet est un peu comme une ville aux portes verrouillées : certaines avenues sont ouvertes, d’autres fermées sans préavis. Google, WhatsApp, Instagram, Facebook, YouTube… autant de noms familiers que vous ne retrouverez pas là-bas, du moins pas sans passer par un autre chemin.

Pour rester en contact avec vos proches, lire vos mails, chercher une adresse sur Google Maps ou simplement continuer à utiliser vos applications préférées, vous aurez besoin d’un VPN — un réseau privé virtuel.

Ce petit outil vous permet de contourner la barrière numérique en empruntant un itinéraire discret via un autre pays. Cela peut sembler technique, mais en réalité, c’est simple : il suffit de souscrire à un abonnement avant le départ (quelques euros par mois, résiliable à tout moment), de télécharger l’application, de l’activer une fois sur place… et le monde vous redevient accessible.

Mais attention : installez votre VPN avant d’arriver en Chine. Une fois sur place, les sites de téléchargement ou la configuration deviennent inaccessibles. Le pays referme ses portes numériques aussi discrètement qu’il les ouvre à l’aéroport.

Dans notre cas, le VPNl nous a permis de garder le lien avec nos familles, de travailler à distance, de partager des instants de voyage… mais aussi, parfois, de souffler un peu, de retrouver une zone de confort dans un quotidien nouveau.

Libre à vous de vous en passer, bien sûr. Certains choisissent aussi cette coupure volontaire, comme un jeûne digital. Mais si vous tenez à rester connectés, mieux vaut prévoir ce détour. C’est une clé de plus pour voyager l’esprit tranquille.

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Utiliser une carte SIM chinoise dans votre téléphone

Marcher dans une ruelle, se perdre dans un marché, suivre un souffle, un parfum… mais parfois, on a aussi besoin d’un petit coup de pouce numérique : chercher une adresse, réserver un train, traduire un mot, appeler un taxi. En Chine, rester connecté n’est pas un luxe : c’est un allié discret du quotidien.

Le Wifi est souvent présent dans les hôtels, les cafés ou les restaurants, mais il n’est pas toujours simple d’y accéder : on vous demandera souvent un code envoyé… par SMS sur un numéro chinois. Et si vous comptez sur votre forfait français, attention à la note : l’itinérance internationale est hors de prix.

Heureusement, aujourd’hui, tout devient plus simple.

Si votre téléphone est compatible, la solution la plus pratique s’appelle eSIM.

Il s’agit d’une carte virtuelle, que vous pouvez installer avant même de partir. En quelques clics, vous voilà avec un forfait data chinois et une connexion rapide, sans avoir à ouvrir votre téléphone ni chercher une boutique à l’arrivée.

Si votre appareil ne prend pas en charge cette technologie, pas de panique : il reste la bonne vieille carte SIM chinoise. Vous pourrez en acheter une à l’aéroport, dans une boutique de téléphonie, ou même parfois en ligne avant votre départ. Il suffit d’avoir un téléphone débloqué, et l’installation se fait en quelques minutes.

Avoir un numéro chinois vous permettra aussi d’utiliser certaines applications locales très utiles (comme Didi, l’équivalent d’Uber, ou Meituan pour la livraison de repas), souvent inaccessibles sans ce précieux sésame. Pour nous, cela a toujours été une évidence, c’est un fil invisible qui vous relie à la vie du pays, qui vous permet d’être là, vraiment, sans attendre le prochain signal Wifi.

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Quand partir ? Suivre le rythme des saisons… et le vôtre

Il n’y a pas une seule Chine. Il y en a mille. Des montagnes tibétaines aux plaines du Sichuan, des rizières du Guangxi aux villes frémissantes de l’est, les saisons ne s’installent jamais de la même manière. Ici, le climat épouse les reliefs, se faufile entre les vallées, s’épanche sur les mégapoles. Il n’y a donc pas de moment parfait, mais des atmosphères différentes à accueillir.

Le printemps (avril-mai) et l’automne (septembre-octobre) sont souvent considérés comme les saisons idéales : la lumière est douce, le ciel plus stable, la chaleur encore supportable. Mais ce sont aussi des périodes où les foules se pressent, notamment autour de la Fête nationale début octobre ou lors des vacances du 1er mai.

Et puis il y a novembre. C’est, à mes yeux, un mois discret, presque oublié.

La chaleur de l’été s’est effacée, les typhons sont passés, les foules ont reflué. Les arbres rougissent, l’air devient plus clair, et les grands sites retrouvent un peu de silence. C’est le moment que je préfère : celui où la Chine se dépouille doucement, comme un théâtre après la dernière représentation.

Cela dit, la Chine se laisse approcher toute l’année — il suffit d’adapter son itinéraire. L’hiver peut être rude dans le Nord, mais Pékin sous la neige a quelque chose de solennel. L’été, étouffant en ville, ouvre les portes des hauteurs : Yunnan, Guizhou, Qinghai… des provinces qui respirent mieux quand le reste du pays suffoque.

Alors plus qu’une date, choisissez une envie. Un souffle, une lumière, une température intérieure. La Chine se prête à ceux qui écoutent leur propre saison.

Faut-il parler un peu chinois ?

En Chine, les mots ne voyagent pas toujours aussi vite que les trains à grande vitesse. Dans les grandes villes comme Pékin ou Shanghai, il n’est pas rare de croiser de jeunes Chinois qui se débrouillent en anglais, surtout dans les hôtels ou les lieux touristiques. Mais dès que l’on s’éloigne des grands axes, les langues se referment comme des fleurs au crépuscule. Le mandarin règne en maître, parfois le cantonais, et l’anglais devient une rareté.

Et c’est là que le voyage commence vraiment.

La barrière de la langue peut sembler intimidante au début.

On se retrouve face à un chauffeur de taxi qui vous regarde sans comprendre, devant un menu entièrement en caractères chinois, en trai de regarder un panneau illisible… Mais ce n’est pas une impasse. C’est un appel à inventer d’autres manières de dire, de montrer, de rire.

Parler couramment le mandarin ? Bien sûr que non, ce n’est pas indispensable. Mais connaître quelques mots simples — nǐ hǎo (bonjour), xièxiè (merci), duōshǎo qián (combien ça coûte ?) — peut transformer un échange banal en moment de connivence. Cela montre du respect, une volonté d’aller vers l’autre, de faire un pas. Et souvent, ce petit effort est accueilli avec chaleur, parfois même avec émerveillement.

Pour le reste, une application de traduction peut vous sauver la mise. Montrez l’écran, mimez, souriez… en Chine, l’humour et la patience font partie du langage.

Alors non, il ne faut pas parler chinois pour voyager en Chine. Mais oser en murmurer quelques mots… c’est déjà voyager autrement.

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La Chine devient une société sans argent liquide

Il fut un temps où, pour voyager, il fallait toujours avoir du liquide sur soi. Des billets, des pièces, parfois glissés dans une ceinture discrète, juste au cas où. En Chine, cette époque semble appartenir à un autre siècle. Ici, l’argent ne s’échange plus de main en main. Il se scanne.

Dans les ruelles de Shanghai comme sur les marchés d’un village du Guizhou, tout se règle désormais avec un simple geste du téléphone. Le QR code est partout, imprimé sur un coin de table, collé à la caisse, suspendu à un panier de légumes. Pas de carte bleue, pas de terminal. Juste un carré à flasher.

Les cartes Visa ou Mastercard ? Oubliez-les. Elles dorment au fond du portefeuille. Seuls quelques grands hôtels ou aéroports les acceptent encore. En Chine, c’est UnionPay qui domine. Et surtout… ce sont les applications mobiles qui règnent en maîtres.

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Deux noms à retenir : Alipay et WeChat Pay. Ce ne sont pas de simples applications de paiement. Ce sont de véritables portails de vie quotidienne : on y paie, on réserve un taxi, on prend rendez-vous chez le médecin, on envoie un message, on partage une photo.

Et la bonne nouvelle, c’est que désormais, vous aussi pouvez les utiliser. Il suffit de télécharger les applications, de créer un compte, puis de charger quelques yuans avec votre carte bancaire internationale. Vous pourrez ensuite payer comme un local, en scannant les QR codes sans sortir un seul billet.

Il reste tout de même prudent de garder un peu de cash sur soi. Quelques billets, juste pour les imprévus, ou pour les régions plus rurales où le numérique s’incline encore devant la simplicité des espèces. Mais globalement, ne vous encombrez pas.

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Préparez-vous à négocier

En Chine, la négociation n’est pas un combat. C’est une danse. Elle ne se pratique pas partout, ni avec tout le monde. Dans les grands magasins, les centres commerciaux ou les supermarchés, les prix sont fixes, affichés, indiscutables. On paie, on remercie, on s’en va.

Mais ailleurs, dans les marchés animés, les échoppes de souvenirs, les stands près des sites touristiques… le prix affiché est souvent une invitation à discuter. Et là, le jeu peut commencer.

Il ne s’agit pas d’être dur en affaires ni de chercher à gagner à tout prix. La négociation, ici, est un échange codé, une sorte de conversation avec ses règles propres.

On propose, on sourit, on fait mine de partir… et le vendeur vous rattrape, le regard rieur, avec une nouvelle offre. C’est une scène bien rôdée, presque théâtrale, où chacun connaît son rôle.

Ne vous sentez jamais coupable de marchander. Ce n’est pas un manque de respect. C’est au contraire une manière d’entrer dans le rythme local, d’accepter les usages. Et rassurez-vous : aucun vendeur ne vous cédera un prix qui ne lui convient vraiment.

Un conseil : observez. Écoutez les locaux. Tentez d’imaginer quel pourrait être le "juste prix", celui qui respecte l’objet, le travail, et vous-même. Et surtout, ne prenez rien personnellement. Si l’on refuse votre offre, ce n’est jamais une offense. C’est juste un autre pas dans la danse.

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La cuisine chinoise : une aventure bien au-delà de vos souvenirs de restaurant

Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur la cuisine chinoise. Ici, pas de porc au caramel noyé dans une sauce sucrée, pas de riz cantonnais avec petits pois en boîte, ni de rouleaux de printemps servis par trois.

La Chine est immense, et sa gastronomie l’est tout autant. Elle est diverse, audacieuse, parfois déroutante. Et surtout, elle est vivante, enracinée dans les saisons, les régions, les gestes anciens. Chaque province a sa signature, son tempérament : le feu du Sichuan, les douceurs du Jiangnan, les vapeurs du Guangdong, les nouilles du Nord. Ce n’est pas une cuisine uniforme, c’est une mosaïque d’univers.

Vous découvrirez des ingrédients nouveaux : champignons aux formes étranges, racines de lotus croquantes, pousses de bambou fraîches, radis blancs gigantesques, tofu soyeux, haricots rouges sucrés. Les textures surprennent parfois, les saveurs aussi. Les plats peuvent être piquants, très piquants, ou d’une subtilité végétale presque silencieuse.

Et puis il y a la rue.

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Les échoppes qui fument au petit matin, les brochettes grillées au coin des marchés nocturnes, les bols de nouilles servis à la volée, les crêpes fines garnies d’herbes et d’œufs. Pas de menu en anglais, pas de service feutré. Mais le vrai goût de la Chine est souvent là, dans ces gestes rapides, ces cuissons éclairs, ces plats partagés sur un tabouret bancal.

Montrez du doigt. Souriez. Goûtez. Vous vous tromperez parfois. Et ce sera merveilleux.

Bien sûr, comme partout, il existe des pièges à touristes. Mais vous les reconnaîtrez vite. Cherchez les endroits bruyants, remplis de locaux, ceux où l’on fait la queue sans impatience. C’est souvent là que se cachent les plus belles surprises.

Et si vous avez des allergies ou des intolérances, pensez à préparer quelques fiches traduites en chinois. Un petit papier peut éviter bien des tracas — et facilitera le dialogue avec ceux qui préparent votre repas.

Attendez-vous à devenir une star

Dans les grandes villes comme Pékin ou Shanghai, vous passerez sans doute inaperçu. Le monde entier s’y croise, les visages étrangers ne surprennent plus vraiment. Mais dès que vous quittez les métropoles, dès que vous vous enfoncez dans les campagnes, les petites villes, les régions moins fréquentées… vous devenez visible. Très visible.

Il y a quelque chose de touchant dans ces regards prolongés, ces enfants qui vous pointent du doigt, ces sourires timides qui s’élargissent quand vous répondez par un “nǐ hǎo”.

Et puis viennent les téléphones, les demandes de photos, les selfies improvisés dans la lumière d’un temple ou à la sortie d’un marché.

Ce n’est pas de l’impolitesse. Ce n’est pas du voyeurisme. C’est de la curiosité sincère, un étonnement simple. Pour beaucoup, surtout dans les régions rurales, croiser un voyageur occidental reste rare, parfois même inédit. Et votre présence devient un petit événement.

Oui, cela peut parfois être un peu envahissant. Mais rappelez-vous que vous êtes ici l’invité, l’étrangeté, la nouveauté. Et que ces gestes — un peu maladroits parfois — sont souvent portés par une envie de rencontre, de partage.

Si vous ne souhaitez pas être pris en photo, un sourire, un signe de tête, un “bù hǎo yì sī” (pardon, non merci) suffit. Les Chinois sont, dans leur grande majorité, respectueux et compréhensifs.

Mais si vous acceptez… alors le moment peut devenir cocasse, attendrissant, presque mémorable. Une grand-mère vous tiendra le bras comme un petit-fils, un groupe d’adolescents rira nerveusement, une famille entière vous remerciera comme si vous aviez offert bien plus qu’un cliché.

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Voyager en Chine, ce n’est pas seulement changer de décor. C’est changer de rythme, de regard, de cadre. C’est apprendre à ne pas tout comprendre, à ne pas tout prévoir — et à s’émerveiller quand même. Vous ne reviendrez pas tout à fait le même.

Il y aura les paysages, bien sûr. Les temples anciens et les tours de verre, les rizières inondées et les mégapoles vrombissantes. Mais ce que vous emporterez vraiment, ce sont les sourires timides, les gestes partagés, les odeurs de rue, les silences autour d’un thé, les rires dans les trains de nuit. Ce sera un regard qui croise le vôtre sans dire un mot, et qui pourtant vous accueille.

Grâce à Haixia, grâce à ce lien qui nous unit à la Chine de l’intérieur, nous avons appris à l’aimer autrement. Ni comme un musée figé, ni comme un simple dépaysement. Mais comme un monde à apprivoiser, un monde où l’on avance à petits pas, les yeux ouverts, le cœur en veille.

Prenez le temps. Acceptez de vous perdre un peu. Laissez tomber les certitudes. Et surtout, partez avec ce qu’il faut de curiosité, de respect, et d’humilité. La Chine ne se donne pas d’un coup. Mais elle se révèle à ceux qui savent regarder doucement.

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