Que mangent les Chinois durant les festivals traditionnels ?

Que mangent les Chinois durant les festivals traditionnels ?

La nourriture a toujours tenu une place importante dans la culture chinoise et notamment lors des festivals traditionnels qui se déroulent tout au long de l'année. Chaque fête a sa propre spécialité, des aliments bien particuliers qui sont rattachés à des mythes ou à des légendes. Ils sont liés à l'histoire traditionnelle, ou ont pris de l'importante simplement parce que leur prononciation ressemble à un autre mot porteur d'un symbole important.

Les festivals traditionnels chinois constituent une partie importante de l'histoire de la Chine et de la culture du pays, tant ancienne que moderne. Presque tous les festivals ont des coutumes qui reflètent les pratiques traditionnelles et la moralité de l'ensemble de la nation chinoise.

Ces fêtes sont organisées en fonction du calendrier lunaire chinois, leur date varie suivant les années. Elles sont célébrées en Chine, par toute la communauté chinoise vivant à l'étranger, mais sont souvent aussi des fêtes traditionnelles dans certains pays voisins.

Les raviolis chinois (jiaozi)

raviolis chinois

Les raviolis chinois, ou Jiaozi (饺子, jiǎozi) sont indissociables de la plupart des festivals traditionnels, notamment dans le Nord de la Chine. Ils sont populaires partout, et tout le temps, mais surtout pendant les fêtes du Nouvel an chinois (春节, chūnjié).

La forme des Jiaozi ressemble à celle d'anciens lingots d'or et d'argent ou à un croissant de lune, et symbolise l'espoir d'une année d'abondance.

Certaines personnes aiment envelopper une pièce de monnaie dans des raviolis, en gage de bonne fortune pour ceux qui les mangent. On dit que cela garantit la chance et la prospérité pour la nouvelle année.

Le mot Jiaozi (饺子, jiǎozi) ressemble à la fin de 更岁交子 (gèng suì jiāozi) qui a la signification de « la nouvelle année remplace l'ancienne ». Les raviolis sont ainsi censés apporter la paix aux familles en proie à la discorde, et le fait de se rassembler pour les préparer peut certainement y contribuer. Certaines personnes roulent les morceaux de pâte, d'autres préparent la farce et d'autres encore ajoutent les touches finales.

Après avoir été farcies de porc haché et de ciboulette ou de chou chinois, les raviolis peuvent être cuits dans de l'eau, à la vapeur ou frits. Ils sont ensuite trempés dans diverses sauces avant d'être consommés.

Les Jiaozi ont été adoptés par les japonais qui les appellent « Gyoza » ou par les coréens.

L'importance culturelle des Jiaozi (raviolis) dans la cuisine chinoise
De ses origines modestes à sa place dans les festivals chinois, explorez les différentes variétés, les traditions de fabrication et les adaptations modernes de ce plat typique de la cuisine chinoise.

Les boulettes Tangyuan

boulettes sucrées Tangyuan

Les Tangyuan (汤圆, tāngyuán) sont des boulettes sucrées et circulaires fabriquées à partir de farine de riz glutineux. Leur taille peut varier d'une bille à une balle de ping-pong. Traditionnellement, elles sont farcies d'une garniture à base de sésame noir ou de pâte de haricots rouges, bouillies et servies chaudes dans un bouillon sucré.

Ces petites douceurs sont liées à la première pleine lune du Nouvel An chinois, une célébration connue sous le nom de festival des lanternes (元宵节, yuánxiāojié), au cours de laquelle les familles se réunissent le dernier jour des 15 jours de festivités du Nouvel An chinois.

Ce plat convient parfaitement à l'événement : non seulement les boulettes blanches ressemblent à de petites lunes flottantes, mais leur forme ronde et celle des bols dans lesquels elles sont servies symbolisent l'unité.

En fait, le nom du plat a une consonance identique à celle de 团圆 (tuányuán) qui signifie « réunion », et la croyance populaire veut que le fait de manger ce plat avec ses proches pendant la pleine lune apporte aux familles bonheur et bonne fortune pour la nouvelle année.

Dans le Sud de la Chine, les Tangyuan sont également consommés pendant le festival du Solstice d'hiver (冬至节, dōngzhìjié). Ceux du Nord, quant à eux, préfèrent manger des Jiaozi à cette période.

Les Zongzi

Zongzi fourrés à la jujube

Le Zongzi (粽子, zòngzi) est un aliment traditionnel pour célébrer le festival des bateaux-dragons (端午节, duānwǔjié). Il s'agit de boulettes à base de faites de riz glutineux, contenant une garniture sucrée ou salée, et enveloppées dans des feuilles de bambou ou de roseau en forme de pyramide.

Après avoir été cuits à la vapeur ou dans l'eau, tous les ingrédients se collent les uns aux autres et gardent une forme particulière une fois déballés.

Selon votre préférence, vous pouvez choisir de manger les Zongzi encore chauds, ou de les manger seulement une fois qu'ils ont refroidi.

Différentes histoires circulent sur son origine, mais une histoire bien connue est celle de la mort de Qu Yuan. Il s'agissait d'un célèbre poète chinois, tellement triste de voir son royaume envahi par un autre État, qu'il s'est jeté et noyé dans la rivière.

On raconte que les gens sont montés sur leurs bateaux et on jeté du riz dans la rivière, afin d'empêcher les poissons de manger le corps du poète. Pour commémorer sa mort, les Chinois mangent du Zongzi pendant le festival annuel des bateaux-dragons. Et bien sûr, parce que le Zongzi est tellement bon !

Les gâteaux de lune

Gâteau de lune

Les gâteaux de lune (月饼, yuèbǐng) sont l'aliment phare du Festival de la mi-automne (中秋节, zhōngqiūjié), qui célébrait traditionnellement la récolte d'automne. Ces pâtisseries sont consommées au moment où la lune est censée être la plus ronde et la plus brillante. Elles sont offertes aux membres de la famille, aux amis, aux voisins, aux collègues et aux employés, un geste traditionnel qui accompagne les réunions de famille et les célébrations publiques.

Les gâteaux de lune sont principalement ronds, pour refléter la forme de la lune, et leur garniture peut être sucrée ou salée.

Les garnitures sucrées sont généralement à base de pâte de haricots rouges, de graines de lotus ou de jujube qui peuvent aussi envelopper un ou plusieurs minis jaunes d'œufs de canard salés et séchés. Il existe aussi de nombreuses garnitures salées à base de jambon, de saucisse chinoise ou de porc rôti.

Une autre garniture traditionnelle est un mélange de noix et de fruits secs. Récemment, des saveurs modernes ont fait leur apparition, comme le chocolat.

Les garnitures sont enrobées d'une fine couche de pâte faite de farine à gâteau, le tout ensuite cuit au four.

Pour les Chinois, la fête de la mi-automne est l'occasion de réunions de famille, de rencontres entre amis et, bien sûr, de déguster des gâteaux de lune !

Les gâteaux de Chongyang

Gateau de Chongyang

Le gâteau de Chongyang (重阳糕, chóngyáng gāo) est un gâteau traditionnel consommé lors du festival Chongyang (重阳节, chóngyángjié) est aussi appelé « fête du double neuf », car elle a lieu le 9e jour du 9e mois du calendrier lunaire.

C'est un mélange principalement composé de farine de riz et de sucre, cuit au four ou à la vapeur, puis décoré de jujubes, de châtaignes et d'amandes.

En chinois, le chiffre « neuf » (九, jiǔ) se prononce comme « long, longévité » (久, jiǔ), cette journée est ainsi devenue liée au respect des personnes âgées.

Le mot chinois pour « gâteau » (糕, gāo), ressemble également au mot chinois pour « haut » (高, gāo). Les montagnes sont hautes, donc manger un gâteau peut remplacer l'escalade d'une montagne. L'escalade des montagnes est populaire en Chine, car elle symbolise une promotion à un poste plus élevé. Dans les endroits où il n'y a pas de montagnes, les gens mangent du gâteau de Chongyang pour remplacer cet exercice.

Enfin, le chiffre neuf est un des symboles du Yang (阳, yáng), qui se prononce comme « mouton » (羊, yáng), c'est pourquoi les gâteaux de Chongyang sont souvent décorés avec deux moutons sur le dessus, pour évoquer le « double neuf ».

Les Chinois aiment jouer avec les mots qui se prononcent à peu près pareil, mais ont des significations différentes. Le chinois mandarin est une langue qui regorge de ces homophones, et donc de jeux de mots. Ces jeux de mots peuvent être utilisés pour l'humour, mais parfois ils sont aussi à l'origine de croyances culturelles, de tabous ou de superstitions intéressantes. C'est par exemple le cas des nombres porte-bonheur !

Quels nombres portent chance dans la culture chinoise ?
Les chiffres, profondément ancrés dans la culture chinoise, sont partout, et sont autant de moyens d'attirer la chance ou de se protéger contre la malchance.
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