Ce livre vous emmène là où tout commence : dans l’intervalle fragile entre l’effondrement de la dynastie Zhou et l’émergence de l’Empire Han, entre –770 et –200.
Un temps de chaos, mais aussi de création. Un temps où l’on n’a pas seulement survécu : on a inventé des manières de penser, d’écrire, de gouverner, de faire lien.
On y croise Confucius, rêveur de rites anciens, Zhuangzi et ses papillons d’encre, les légistes aux lois d’acier, les scribes silencieux qui, sur des bandelettes de bambou, inventent la langue d’un continent.
On y suit Qin Shi Huang, l’obsession d’unité, les routes tracées d’un seul trait, les caractères unifiés, les murs dressés comme des frontières du monde.
Puis vient la respiration des Han, leur capacité à adoucir sans effacer, à intégrer sans disloquer. C’est là que l’idée de la Chine se stabilise. Non par la force, mais par la continuité. Par la transmission. Par une écriture devenue ossature. Par une pensée devenue souffle partagé.
Ce livre n’est ni une leçon d’histoire, ni un traité savant. C’est une traversée, presque méditative, d’une Chine en train de se chercher. Une Chine encore sans nom, mais déjà pleine de mémoire. Une Chine qui, déjà, apprend à durer.