L'invention de l'imprimerie par les chinois et ses conséquences

Les Chinois ont inventé l'imprimerie il y a plus de 1000 ans

Imprimer sur du papier a été une invention chinoise qui a révolutionné notre façon d'apprendre. Les sceaux ont été la première forme d'impression utilisée en Chine ; à partir de 250 avant JC environ, ils étaient apposés sur les documents officiels, les lettres personnelles et les œuvres d'art. À partir du 9e siècle, les Chinois ont imprimé des livres à partir de grands blocs de bois. L'impression en Chine s'est rapidement développée à grande échelle et les livres étaient disponibles dans toute la Chine.

L'invention de l'imprimerie est souvent attribuée à Johannes Gutenberg, avec la presse à bras qu'il a mise au point au 15e. Pourtant, tous les éléments de ce procédé de fabrication avaient été découverts bien plus tôt en Chine.

La première forme d'impression chinoise reposait sur des blocs découpés dans du bois. Ces blocs étaient utilisés pour imprimer des textiles et reproduire des textes bouddhistes. De courts textes religieux imprimés de cette manière étaient portés comme des charmes.

Avec les inventions du papier et de l'encre, le tampon est devenu progressivement populaire pendant la dynastie Jin, qui était la première forme d'impression de caractères sculptés. L'impression en bloc, ou xylographie, est apparue pour la première fois sous la dynastie Tang. Le texte était d'abord écrit sur un morceau de papier fin, puis collé face en bas sur une plaque de bois. Les caractères étaient découpés pour former une plaque de bois qui servait à imprimer le texte.

L'impression en utilisant la gravure sur bois prenait beaucoup de temps, car il fallait graver une nouvelle planche pour chaque page d'un livre.

Même s'il fallait beaucoup de temps et d'énergie pour préparer l'impression d'un livre, cela fonctionnait plus efficacement par la suite. Cette technologie a été progressivement introduite en Corée, au Japon, au Vietnam et aux Philippines.

Le premier livre imprimé, le Sutra du Diamant imprimé en 868, a été découvert dans la grotte de Dunhuang, le long de la route de la soie. Ce livre, sous forme de rouleau, est la plus ancienne illustration gravée sur bois d'un livre imprimé.

Les routes de la soie, l'ancienne voie commerciale vers la Chine
Cette ancienne route commerciale reliait l'occident à l'Asie. Elle était une voie de communication majeure pour le commerce avec la Chine.

La première étape de la gravure consistait à créer le manuscrit original. Il est ensuite retourné et étalé sur une grande planche de bois plate, et fixé en place. Des artisans de tous niveaux sculptaient ensuite la plaque de bois : les maîtres sculpteurs s'occupant des parties les plus fines, notamment les illustrations, et laissaient aux artisans les moins talentueux le soin de sculpter le bois moins cher ou les parties moins importantes.

La plaque était ensuite brossée à l'encre et pressée dans une presse à imprimer pour former une copie du manuscrit original.

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En septembre 2009, l'art chinois de la gravure et de l'impression a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

La technique d'impression en bloc était un processus long et coûteux et avait ses inconvénients :

  • Chaque bloc gravé ne pouvait être utilisé que pour une page spécifique d'un livre particulier ;
  • Les planches de bois se détérioraient rapidement au fur et à mesure des utilisations, ce qui nécessitait un remplacement constant et limitait les possibilités d'impression en masse ;
  • Une seule erreur de gravure pouvait ruiner toute une planche.

Heureusement, les caractères typographiques mobiles changeaient tout cela.

Sous la dynastie des Song, un homme nommé Bi Sheng sculptait des caractères sur des petits morceaux d'argile. Chaque pièce portait un caractère chinois qui était gravé en relief sur un petit bloc d'argile humide. Après que le bloc ait été durci par le feu, le caractère devenait dur et résistant, il pouvait être utilisé partout où cela était nécessaire.

L'invention de la typographie par Bi Sheng au début du 11e siècle allait donner un nouvel élan dans l'histoire de l'imprimerie.

Les caractères mobiles pouvaient être collés sur une plaque de fer et facilement détachés. Chaque caractère pouvait être assemblé pour imprimer une page, puis retiré et réutilisé selon les besoins. Une fois l'impression terminée, les pièces étaient rangées pour un usage ultérieur. La mise en page des textes imprimés devenait ainsi beaucoup plus facile.

En l'an 1000, les livres à pages dans le style moderne avaient remplacé les parchemins. L'impression en deux couleurs (noir et rouge) est apparue dès 1340.

Cette technologie s'est ensuite répandue en Corée, au Japon, au Vietnam et en Europe. À partir des caractères d'argile, des caractères en bois puis métalliques (plomb, étain, cuivre) sont progressivement apparus. Les feuilles de papier sont également devenues plus épaisses afin de résister au poids des blocs de caractères.

Avec le développement de l'impression, la demande de papier a explosé, en particulier de la part des érudits bouddhistes et des temples. Au 10e siècle, lors de la renaissance néoconfucéenne, l'impression des classiques confucéens a connu un véritable essor.

L'invention du papier et de l'impression allaient révolutionner la communication et rester incontestés comme moyen d'envoyer et de stocker des informations jusqu'à l'arrivée de l'ordinateur.

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