La montée en puissance de la Chine et ses implications géopolitiques

La Chine : une montée en puissance qui redéfinit l'échiquier géopolitique mondial

Dans un monde remodelé par la puissance économique et l'influence croissantes de la Chine, les États-Unis et l'Europe ont eu du mal à s'adapter et à répondre à cette nouvelle réalité géopolitique. Les sujets de tensions se multiplient entre la Chine et les Etats-Unis, ces derniers ne voulant pas perdre leur place de leader du monde acquise à la fin de la seconde guerre mondiale.

Pendant la majeure partie du 20e siècle, la Chine n'a pas tenu une place importante sur la scène internationale. Affaiblie par les puissances occidentales pendant un siècle d'humiliation, une lutte entre communistes et nationalistes, une guerre dévastatrice de 1937 à 1945 avec le Japon, suivie d'une guerre civile, la Chine était à la fin des années 70 un pays économiquement arriéré par rapport à l'Europe occidentale et au Japon.

Ce n'est qu'avec la succession de Deng Xiaoping en 1978 et son introduction de réformes progressives du marché que la Chine a recommencé à s'engager de façon remarquable sur la voie du développement. Dès la fin du 20e siècle, le pays a ainsi connu une période de forte croissance, son économie augmentant en moyenne de 10% par an.

Cet essor rapide de la Chine à l'échelle mondiale a créé de nouveaux défis pour les États-Unis et l'Union européenne (UE).

Pékin offre une alternative face au modèle occidental, offre des solutions toutes faites aux pays en quête de développement économique. Ce qui, forcément, attise les tensions au niveau mondial.

Parce que la Chine est différente, qu'elle a suivi la voie classique du développement à l'occidental, la Chine fait peur. Pourtant, malgré cette montée inévitable vers le statut de grande puissance, la Chine ne cherche pas l'hégémonie ou la prédominance dans les affaires mondiales. Le développement de la Chine dépend de la paix mondiale - une paix que son développement renforcera à son tour.

Le géant américain qui ne veut pas perdre sa place de leader mondial

Le 19eme siècle a été celui de l’Europe occidentale, portée par la révolution industrielle en Angleterre. Le 20eme siècle a été celui des Etats-Unis qui ont pris une place de plus en plus importante au sein du monde. Cette hyper puissance s’est alors affirmée comme étant garante du nouvel ordre mondial.

Le 21eme siècle sera celui de l’Asie, et plus particulièrement de la Chine, devenant progressivement la première puissance économique mondiale, ce qui inévitablement crée des tensions avec les Etats-Unis qui ne veulent pas perdre cette place.

Les américains, démocrates et républicains confondus, sont à la fois inquiets et angoissés face à la montée en puissance de la Chine qui, selon eux, menace les valeurs démocratiques occidentales. La vérité c'est surtout que la montée en puissance de la Chine menace leur suprématie mondiale. On assiste ainsi à un jeu de tension classique entre un pays qui est numéro un, qui voit le numéro deux commencer à le rattraper, et qui ne veut pas se laisser faire.

Les tensions entre la Chine et les Etats-Unis remontent à la création de la République Populaire de Chine en 1949. En pleine guerre froide entre le bloc de l'Ouest et l'URSS, la création d'une Chine communiste a été vécue comme une nouvelle menace par l'occident.

A la sortie de la seconde guerre mondiale, Harry S. Truman considérait que l'avenir et la sécurité des États-Unis devaient reposer sur une politique extérieure de propagation de leur modèle démocratique et libéral, de défense de leurs intérêts économiques et d'endiguement du communisme.

Depuis, les choses n'ont guère changées, pour preuve les multiples guerres dans lesquelles les Etats-Unis se sont engagées pour défendre la libéralisation des économies et imposer leur modèle.

Les Etats-Unis ont longtemps crus que la Chine allait suivre la voie démocratique occidentale. C'est notamment ce qu'ils espéraient lorsqu'ils ont soutenu sa candidature au sein de l'ONU en 1971. Mais non, la Chine a suivi sa propre voie, son économie est l'une des plus dynamique du monde et son influence grandit sur toute l'Asie;

Les Etats-Unis ont donc appliqué la même méthode que pour stopper l'extension de la zone d'influence soviétique : une politique d'endiguement visant à intervenir activement dans le soutien à des régimes politiques étrangers en vue de combattre le communisme.

Depuis quelques années, nous sommes dans un cercle vicieux entre Pékin et Washington. Chaque escalade d’un côté est vécu comme une provocation inacceptable, qui justifie une escalade de l’autre côté. Cette tension s’exerce dans tous les autres secteurs : commercial, économique, politique, stratégique.

L’affaire des sous-marins australiens est tout à fait significative. Outre le fait que la France a perdu ce contrat, l’Australie, en achetant des sous-marins à propulsion nucléaire aux Etats-Unis, a ainsi un plus long rayon d’action et une plus longue période d’activité pour leurs opérations.

AUKUS, cette alliance militaire tripartite formée par l'Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni, est une véritable alliance anti-chinoise, et elle a été vécue comme telle par les chinois.

Pourquoi AUKUS est une alliance dangereuse ?
AUKUS est une importante décision américaine pour tenter de dominer la Chine. C'est aussi le début une course mondiale aux sous-marins nucléaires.

Les récents présidents américains, Trump aussi bien que Biden, essayent d’enrôler les pays Européens dans leur croisade anti-chinoise, soulignant qu'ils doivent forcément s'allier du côté de la démocratie américaine. Il n’est pas pour autant certain que l’Europe doive s'engager aveuglément dans cette stratégie d'endiguement qui ne ferait qu’aggraver la situation.

La France a d’ailleurs été le premier grand pays du monde occidental à reconnaître le Parti Communiste Chinois comme étant le seul gouvernement légitime de la Chine. Lors de son allocution du 31 janvier 1964, le président de Gaulle souligne le poids de l’évidence et de la raison, et de rajouter il y a quelque chose d’anormal dans le fait que nous n’avons pas de relations avec le pays le plus peuplé du monde sous prétexte que son régime ne plaît pas aux Américains.

Le génocide des Ouighours, le mensonge du siècle ?

Entre 1987 et 1990, la province du Xinjiang, dans l'Ouest de la Chine, a connu plus de 200 attentats à la bombe perpétrés par des séparatistes adeptes d'un islamisme extrémiste. L'objectif était de faire créer au Xinjiang une région autonome, islamique et uniquement réservée aux Ouighours.

Progressivement, les attaques ne se limitent plus au Xinjiang mais gagnent le reste de la Chine, Pékin et surtout l'attaque à la machette dans la gare de Kunming dans le Yunnan. Le nombre alarmant de crimes violents révèlent la gravité de la question de sécurité dans la partie Ouest de la Chine. La sécurité est en alerte maximale partout dans le pays. Le gouvernement chinois lança alors une grande opération de lutte contre ces attaques terroristes.

Les Ouïghours seraient opprimés par le régime communiste chinois : emprisonnement, stérilisation des femmes, travail forcé, destruction de leur culture. Pékin mènerait une sanglante politique de répression envers cette communauté musulmane.

D'où viennent ces accusions ? De différents rapports et études « d'experts », d'associations humanitaires, mais également de nombreux témoins qui disent tantôt avoir perdu contact avec des membres de leur famille, tantôt avoir été enfermés et torturés dans des « camps de concentration ».

Progressivement, Pékin est accusé de génocide et des sanctions commerciales sont prises par les Etats-Unis envers la Chine ainsi que toutes les entreprises qui feraient appel du « travail forcé » dans le Xinjiang.

Qu'en est-il vraiment ? Peu de journalistes se sont vraiment posés la question ; relayant toutes les rumeurs (même les plus aberrantes) sans même se poser la question de savoir sur quoi elles se basaient. La critique de la Chine a toujours été le fond de commerce des médias occidentaux, alors pour les journalistes l'aubaine était trop bonne pour se poser la moindre question éthique sur le bien fondé de ces accusations.

Car il faut du courage, du temps et de la patience pour se plonger au coeur de cette histoire invraisemblable. On pensait avoir atteint des sommets avec le charnier de Timişoara ou les armes de destruction massive en Iraq, mais travailler sur ce dossier a permis de montrer que si les Etats-Unis sont capables du meilleur comme du pire, c'est bien dans le pire qu'ils sont les meilleurs.

Crise des Ouïghours en Chine, entre mensonges et propagande
Des organisations de défense des droits de l'homme et des gouvernements exhortent la Chine à mettre fin aux abus sur les Ouïghours, que les États-Unis ont qualifiés de génocide. Les responsables chinois soutiennent qu'ils tentent de régler un problème de terrorisme interne et que les droits humains sont parfaitement respectés. Que se passe-t-il vraiment dans la région du Xinjiang, au Nord-Ouest de la Chine, qui est au cœur des tensions géopolitiques ?
La crise des Ouïghours cristallise l'attention, les tensions entre Pékin et Washington sont de plus en plus tendues. Que se passe-t-il vraiment dans le Xinjiang ?
Que sont les centres de rééducation pour les Ouïghours ?
Parce que le salafisme enseigne et propage la violence, Pékin a tracé une ligne rouge. Ceux qui continuent de pratiquer cette religion se retrouvent hors la loi.
Pourquoi la Chine est accusée du génocide des Ouïghours ?
Une accusation de génocide est grave et ne devrait jamais être portée à la légère, car elle le génocide est considéré comme le crime des crimes.
Pourquoi le Tribunal Ouïghour est-il une farce ?
Le résultat était déjà connu d'avance, il s'agissait d'un tribunal à charge afin de diffuser des allégations de persécution des Ouïghours auprès des occidentaux.
Pourquoi les États-Unis veulent déstabiliser le Xinjiang ?
Sont-ils vraiment si intéressés par les Ouïghours ou bien y a-t-il une raison bien plus malsaine à leur intérêt soudain pour cette région ?

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