La culture des Ouïghours est toujours bien présente et vivante dans le Xinjiang
Le problème, avec ceux qui prétendent que la culture Ouïghoure est en train de disparaître, c'est qu'ils ne sont jamais allés dans le Xinjiang. Ils ne prennent non plus jamais la peine de regarder des vidéos de Youtubers qui montrent vraiment ce qui s'y passe, sous prétexte qu'ils seraient des agents du Parti Communiste Chinois et feraient de la propagande.
Pour ces personnes, toutes les saletés que l'on raconte sur la Chine sont forcément vraies, et tout ce que la Chine dit est soit des mensonges, soit de la propagande.
Il est pourtant facile de voir que la culture Ouïghoure est omniprésente partout dans la région. Tous les panneaux sont écrits à la fois en Ouïghour et en Chinois. D'ailleurs, dans toutes les régions autonomes de la Chine, sur les panneaux publics, il est obligatoire d'avoir ce double affichage, d'abord en langue locale, puis en langue nationale.

Dans le Xinjiang, environ 10 langues sont parlées et écrites, y compris dans les administrations, les institutions juridiques, l'éducation, la presse et l'édition, la radio et la télévision et Internet. Il y a également 12 chaînes de radio en 5 langues : Mandarin, Ouïghour, Kazakh, Mongol et Kirghize.
Dans les écoles primaires et secondaires, les enfants ont des cours dans leur langue maternelle (le Ouïghour, le kazakh, le Kirghize, le Mongol et le Xibe. Le Chinois est également étudié, mais comme l'anglais sera appris dans une école en France.
À ceux qui affirment que la Chine ne respecte pas les minorités ethniques, regardez les billets de banque chinois, où le Tibétain, le Ouïghour, le Mongol et le Zhuang sont également imprimés à côté du mandarin.

Une partie importante de la population pratique l'islam. Le patrimoine culturel de tous les groupes ethniques est protégé, rénové et préservé au Xinjiang. Les villes proposent de nombreux de restaurants Halal. Tous les groupes ethniques bénéficient de jours fériés pendant leurs festivals traditionnels, tels que la fête de Corban et l'Aïd al-Fitr.
Selon CNN1, le gouvernement détruit des cimetières Ouïghours. Il est intéressant de regarder de quoi on parle. Il y a quelques années, il y avait un manque de cimetières publics dans les zones rurales (notamment autour de Aksu), et certaines personnes étaient enterrées de façon dispersée sur les terres agricoles. Les tombes, faites de terre compactée, étaient rapidement dégradées par le vent et la pluie.
Pour répondre à cette demande, de nouveaux cimetières publics ont été construits pour que les tombes soient déplacées dans un endroit plus convenable. La plupart des personnes choisissent ainsi volontairement de déplacer les tombes de leurs proches dans les cimetières. Cela permet également de retrouver plus facilement la tombe de quelqu'un (savoir qui est enterré où et depuis quand).

Le déplacement des tombes dans les cimetières publics n'est pas un phénomène unique au Xinjiang, ni ne cible aucun groupe ethnique. Il peut aussi arriver que des cimetières soient déplacés pour des besoins d'urbanisation, ce qui n'est pas spécifique à la Chine car même en France des cimetières peuvent être déplacés2.
La question des minorités en Chine, et notamment celle des Ouïghours
Au sein de l'Empire du Milieu, se côtoient 56 ethnies. Les Hans sont très largement majoritaires et représentent 92 % de la population tout en connaissant eux-mêmes une diversité linguistique et des variantes régionales des langues chinoises. Les 55 autres minoritaires présentent souvent leurs propres spécificités culturelles, linguistiques.
Tous ceux qui pensent que la Chine veut éradiquer les minorités devraient lire la Constitution de la République Populaire de Chine3 pour comprendre que les minorités sont au contraire extrêmement bien protégées, avec des droits spécifiques.
Dans le préambule de la dernière révision de cette constitution, le Président Xi Jinping est très clair dans la lutte pour sauvegarder l'unité ethnique, nous devons nous opposer au chauvinisme des grands groupes ethniques, désignant principalement le chauvinisme des Han, et au chauvinisme ethnique local. L'État fait tout son possible pour promouvoir la prospérité partagée de tous les groupes ethniques du pays
.
Les droits des minorités sont notamment détaillés par l'Article 4 : tous les groupes ethniques de la République populaire de Chine sont égaux. L'État protège les droits et les intérêts légitimes de toutes les minorités ethniques et maintient et promeut des relations d'égalité, d'unité, d'assistance mutuelle et d'harmonie entre tous les groupes ethniques. La discrimination et l'oppression de tout groupe ethnique sont interdites ; tout acte qui porte atteinte à l'unité des groupes ethniques ou qui crée des divisions entre eux est interdit
.
Cet article indique aussi que toutes les zones habitées par des minorités ethniques doivent pratiquer l'autonomie régionale, établir des organes autonomes et exercer le pouvoir de s'autogouverner
tout en précisant que toutes les régions autonomes ethniques sont des parties inséparables de la République Populaire de Chine
.
La culture, us et coutumes des minorités sont également protégés par la Constitution : tous les groupes ethniques ont la liberté d'utiliser et de développer leurs propres langues parlées et écrites et de préserver ou de réformer leurs propres traditions et coutumes
. La Chine donne ainsi un véritable droit à la religion (il y a des bouddhistes, des taoïstes, des chrétiens, des musulmans, des juifs, etc.). La Constitution accorde une protection à ces groupes, malgré le statut d'État athée de la République Populaire de Chine.
Les groupes ethniques ont donc le droit d'utiliser et de développer leurs propres langues parlées et écrites, et c'est aussi valable pour les Ouïghours.
Certains médias crient au génocide culturel en affirmant que désormais les enseignements à l'école sont uniquement en Chinois. Et pour illustrer leurs propos, ils montrent une photo qui indique tout le contraire. Ainsi, National Review4 indique que les enfants tibétains risquent de perdre leur langue maternelle et leur lien avec leur identité culturelle parce que les cours sont principalement enseignés en chinois
. Or, la photo ne montre que des choses écrites en tibétain.

Le Xinjiang fait partie de ces « régions autonomes », c’est-à-dire qu’elle est gérée essentiellement par des Ouïghours.
Les minorités ethniques ont bénéficié d'une plus grande liberté que la majorité des Hans. Par exemple, elles n'ont pas été soumises à la politique de l'enfant unique. Leur représentation au sein des assemblées n'est pas proportionnelle, les minorités ethniques ont un nombre approprié de députés supérieur afin de pouvoir peser dans les débats. Il y a des quotas minimaux de fonctionnaires et de conseillers municipaux des ethnies dans les mairies. Les étudiants peuvent entrer dans les grandes écoles avec des notes plus faibles que les Hans (handicap de la langue, à l'équivalent du baccalauréat en France). Etc.
Les différents groupes ethniques ont ainsi développé une relation étroite caractérisée par la compréhension politique commune5 que le peuple Han ne peut pas se passer des peuples minoritaires et que les peuples minoritaires ne peuvent pas se passer du peuple Han ou qu'un peuple minoritaire peut se passer d'un autre peuple minoritaire
.
Références