En 1839, commence une série d'affrontements entre l'Angleterre est entrée en guerre et la Chine parce cette dernière avait détruit la drogue illégale dont l'Empire Britannique et voulait mettre fin à son mis fin à son trafic.
Le pays a été humilié par des impérialistes occidentaux avides et technologiquement supérieurs. Aujourd'hui, la première guerre de l'opium est enseignée dans les écoles chinoises comme étant le début du siècle de l'humiliation. La fin de ce siècle arrivant en 1949 avec la réunification de la Chine sous Mao.
La chute d'un empire
En 1839, les Britanniques ont imposé à la Chine leur version du libre-échange et ont insisté sur le droit légal de leurs citoyens (c'est-à-dire les citoyens britanniques) de faire ce qu'ils voulaient, où ils voulaient. Or, si pour les Britanniques le principe du libre-échange était un droit, ils ont en fait fait amassés des fortunes en faisant le commerce d'un produit (l'opium) qui était illégal dans leur propre pays.
Mais ces conflits ne concernaient pas tant l'opium que le désir des puissances occidentales d'élargir leurs relations commerciales et de supprimer le système commercial de Canton. La guerre a été menée, du moins en partie, pour maintenir la balance commerciale de la Chine en déficit, et que l'opium était un moyen efficace d'y parvenir, même s'il a eu des effets très négatifs sur la société chinoise.
Il est important de souligner que tout le monde en Grande-Bretagne n'a pas soutenu le commerce de l'opium en Chine. En fait, le public et certains médias britanniques, ont exprimé leur indignation face au soutien de leur pays au commerce de l'opium.
Du point de vue historique de la Chine, la première guerre de l'opium a marqué le début de la fin de la Chine impériale, un système dynastique puissant et une civilisation avancée qui avait duré des milliers d'années.
Cette guerre a également été la première salve de ce que l'on appelle aujourd'hui en Chine le siècle de l'humiliation. Cette humiliation a pris de nombreuses formes.
La défaite de la Chine dans les deux guerres était le signe que la légitimité de l'État chinois et sa capacité à projeter la puissance s'affaiblissaient. Les guerres de l'opium ont encore contribué à cet affaiblissement.
Les traités inégaux que les puissances occidentales ont imposés à la Chine ont sapé la manière dont elle avait conduit ses relations avec les autres pays et son commerce de thé. De plus, la poursuite du commerce de l'opium s'ajoutait aux graves conséquences sociales de la dépendance à l'opium.
Les nombreuses rébellions qui ont éclaté en Chine après la première guerre de l'opium ont rendu de plus en plus difficile pour le gouvernement chinois de payer ses impôts et ses énormes obligations d'indemnisation.
Les historiens chinois actuels considèrent les guerres de l'opium comme des guerres d'agression qui ont conduit à la dure leçon suivante : si vous êtes « arriérés », vous prendrez une raclée
. Ces leçons ont façonné la logique de la révolution chinoise contre l'impérialisme et le féodalisme qui a émergé, puis a réussi, des décennies plus tard.
Des impacts économiques, sociaux et politiques
Les effets des guerres de l'opium sont encore visibles aujourd'hui. Les traités de Nanjing et de Tianjin ont ouvert la Chine sur le commerce extérieur à travers de nombreux ports. L'augmentation du commerce qui s'en est suivie ont permis aux industries du thé et de la soie de prospérer.
Cependant, les étrangers pouvaient désormais commercer librement en Chine. Les droits de douane étant directement négociés avec les pays étrangers, ils ont été réduits de 65 % à 5 %, ce qui a détruit de nombreuses industries en Chine.
Alors que les industries du thé et de la soie étaient florissantes, d'autres industries sont devenues beaucoup moins rentables. Les agriculteurs qui produisaient des aliments se sont tournés vers le thé ou la soie. Cela a fait monter en flèche le prix des denrées alimentaires.
Les travailleurs du textile ont en outre perdu leur emploi parce que les tissus fabriqués à la main en Chine ne pouvaient pas rivaliser en termes de prix avec les textiles fabriqués à la machine en Occident. Les industries textiles ont du baissé leurs prix alors que le coût de production est resté le même car elles n'ont pas changé la méthode de production des textiles.
La qualité de vie des travailleurs du textile a été considérablement réduite. En raison de la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'augmentation du taux de chômage, la pauvreté s'est répandue dans toute la Chine.
Le coût des guerres et les réparations payées aux pays étrangers ont été répercutés sur les agriculteurs. Le gouvernement mandchou ne pouvait plus protéger et subvenir aux besoins de son peuple. De plus, le fait qu'ils aient signé le traité de Nankin avant d'avoir épuisé toutes les possibilités de résistance discréditait le gouvernement. Ces problèmes, combinés à l'augmentation de la pauvreté, ont inspiré des soulèvements contre le gouvernement.
Les traités ont également exempté les étrangers de la loi chinoise, et tout citoyen chinois vivant ou travaillant avec un citoyen britannique était également exempté. Cela a fait de la Chine un refuge pour les criminels et les activités illégales.
Si la Chine avait déjà commencé à développer une économie de marché dans ses grandes villes, une fois les guerres commencées, le pays a été exposé prématurément aux industries occidentales. Ne pouvant pas être compétitive, la Chine est devenue dépendante des biens et du commerce étrangers. Si les guerres de l'opium ont effectivement donné à la Chine une économie de marché dans ses villes, elles ont aussi presque détruit l'économie déjà en place.
Après les guerres, la Chine a réalisé que le pays ne pouvait pas continuer à être aussi isolationniste. Les intellectuels ont réalisé qu'ils devaient essayer de comprendre la culture occidentale, surtout s'ils voulaient battre l'Occident. Ils se sont familiarisés avec les idées politiques, les structures sociales et les économies occidentales.
Pour la première fois, la Chine a mis en place un ministère des affaires étrangères. Ils ont essayé de moderniser l'armée chinoise et de créer des usines. Cependant, la plupart des entreprises commerciales étaient dirigées par des bureaucrates, qui ne comprenaient pas entièrement le capitalisme et l'économie de marché.
Protéger ses frontières
Les guerres de l'opium ont montré clairement que la Chine avait pris un sérieux retard sur l'Occident, non seulement sur le plan militaire, mais aussi sur le plan économique et politique. Depuis, tous les gouvernements chinois ont fait de la modernisation un objectif explicite, en invoquant la nécessité de rattraper l'Occident.
Les Japonais, observant les événements en Chine, ont suivis la même politique et se sont modernisés plus rapidement que la Chine ne l'a fait pendant la Restauration de Meiji.
Pendant la plus grande partie de l'histoire chinoise, la principale menace de la Chine est venue des tribus nomades le long de sa longue frontière nord. Même pendant la guerre froide, les tensions avec l'Union soviétique ont fait de cette frontière avec la Mongolie un point chaud en matière de sécurité. Mais les guerres de l'opium, et pire encore l'invasion japonaise en 1937, ont montré à quel point la Chine était vulnérable à la puissance navale le long de sa côte pacifique.
L'expansion navale de la Chine dans la mer de Chine méridionale peut être considérée comme les actes d'une nation qui a succombé à plusieurs reprises aux invasions navales, et qui souhaite revendiquer la domination de son côté du Pacifique au 21e siècle.
L'histoire passée ne détermine pas toujours les actions futures. Aujourd'hui, les sentiments des Chinois envers le Royaume-Uni sont généralement positifs malgré les guerres de l'opium. L'escalade de la confrontation militaire sur la mer de Chine méridionale est une réalité de notre temps, mais cela ne signifie pas que les dirigeants chinois soient engagés dans une stratégie d'expansion et de confrontation.
Néanmoins, pour favoriser de meilleures relations, nous devons comprendre comment la politique étrangère actuelle de la Chine trouve ses racines dans les rencontres passées avec l'Occident.
Une politique de tolérance zéro pour la drogue
L'histoire de l'opium a également conduit la Chine à adopter une politique antidrogue particulièrement sévère, avec la peine de mort applicable même aux petits trafiquants. La législation chinoise se montre particulièrement impitoyable ; quiconque est accusé de trafiquer, vendre, transporter ou produire de la drogue peut être condamné à mort.
Le trafic de drogue et le crime organisé restent cependant un problème. Pour lutter contre ce trafic, le président Xi Jinping a pris plusieurs mesures depuis son arrivée à la tête de la République populaire de Chine en 2013, notamment la mise en place d’une journée internationale contre l’abus et le trafic de drogue, et le lancement de plusieurs campagnes de lutte.
Le nombre d'acteurs et chanteurs inquiétés par la police pour des affaires de stupéfiants a également fortement augmenté, ce qui a donné lieu à des campagnes de honte publique. Ces arrestations servent d'exemple à la population, alors que le gouvernement chinois mène une politique de tolérance zéro pour l'incitation et la consommation de drogue.
Par exemple, en 2014, la police a arrêté Jaycee Chan, fils de Jackie Chan, pour possession de 100 grammes de marijuana. Son père a déclaré sur son compte officiel Weibo
En ce qui concerne l'incident impliquant mon fils Jaycee, je suis très en colère et choqué. En tant que personnalité publique, j'ai honte. En tant que père, je suis très triste et sa mère a le cœur brisé
.
La honte du maître des arts martiaux est d'autant plus grande, qu'il avait été nommé ambassadeur antidrogue auprès de la police chinoise en 2009.